Samedi 13 août 2016 Gap Bonneval 21h00 Créé en 2006 par l’égypto-londonien Jay EL-KADY (Pharaoh) le groupe City Kay modernise la musique reggae en y introduisant des sonorités électro-contemporaines dont la finalité est d’exprimer des couleurs et des émotions nouvelles. Le tout servi par des arrangements vocaux très travaillés et un ensemble basse, batterie, deux guitares, claviers et percussions convaincant. Par des inclinaisons diverses d’un smartphone, les musiciens peuvent transmettre une commande musicale en HF à un ordinateur.
Du coup, on est plus proche de l’univers électro de James Blake, des colorations soul et funk du rappeur Kendrick Lamar Duckworth, du dub de Little Dragon, que de Bob Marley. En France, le groupe a partagé la scène avec Lee Scratch Perry, Mac Roméo, Capleton, Rod Taylor, Winston Mc Anuff, des pointures... Remarqué notamment aux Transmusicales de Rennes, il a, après des albums axés sur la recherche de style puis une expérience sud-africaine, produit son album Daystar en 2015, dont les titres comme City Is a jungle, Here Before, Police, Monday to Sunday, Rockerstyle… ont été interprétés au concert de Gap. Avec, en premier rappel, le Lola Rastaquouère de Serge Gainsbourg, plus conventionnel mais politiquement incorrect.
Malheureusement, la date de programmation dans un quartier excentré et populaire de la ville n’était probablement pas la plus propice, entre le week-end du 15 août, les résidents en vacances majoritairement ce mois-ci et la fête foraine à proximité. Avec à peine 300 spectateurs présents, heureusement fort motivés et participatifs, ce groupe de qualité aurait mérité mieux.
Organisation: Direction de la Culture de la Ville de Gap
dans le cadre du festival Eclat(s) d'été
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