Vendredi 5 août 2016 Il a fait étape à Gap hier soir et aujourd’hui pour voir son ami français Cyrille, rencontré il y a cinq ans à Paris. Lui, c’est Elias Escribano, un étudiant espagnol de 25 ans qui est parti le 10 juillet dernier d’Herencia, sa terre natale, à 90 km de Tolède, pour rallier à vélo la Nouvelle-Zélande (avec des intermèdes maritimes et aériens), destination extrême dans l’hémisphère sud. Via notamment la France, l’Albanie (où il est prévu d'enregistrer avec drone et une équipe de cyclistes de Tirana), la Géorgie, l’Iran, le Népal, la Thaïlande, la Malaisie, Java, l’Australie, pour faire court. Trois continents, 32 pays, 27 000 km…
A son retour, il envisage déjà de parcourir l’Amérique Latine.
Hier, il a effectué une étape de 100 km entre Nyons et Gap où il est arrivé à 22h45, sur son vélo pesant, bagages compris, une cinquantaine de kilogrammes. Cette bicyclette, sa seule compagne pour plusieurs mois, il l’a surnommée Pénélope. Il pédale environ sept heures par jour. Il pense arriver à Genève lundi, via Grenoble et Chambéry, puis suivront Lausanne, Zürich, et Constance en Allemagne, avant de rallier l’Autriche, l’Italie, la Croatie, l’Albanie, la Grèce et particulièrement l’île d’Ithaque, lieu symbolique de l’Odyssée d’Homère.
Elias parle couramment le français car il a étudié l’histoire de l’art il y a quelques années à l’université du Maine à Le Mans (Sarthe), dans le cadre du dispositif Erasmus. Actuellement, il étudie les relations internationales, le voilà donc en plein cœur du sujet. Evidemment un tel projet nécessite un minimum de moyens. Il est notamment aidé par sa commune d’origine, des sponsors dont de petites entreprises. En route, il pense rencontrer divers amis, géorgien, arménien, grec… Il a recours aussi à un site spécialisé dans l'hébergement gratuit des cyclo-randonneurs, Warm Showers.
Il tient un carnet de voyage et transmet quotidiennement par l’application snapchat de très nombreuses photos à ses contacts et partenaires. Peut-être en fera-t-il un livre à son retour mais davantage pour garder et transmettre le souvenir de ce voyage. Il est possible de découvrir son périple ici (cliquer sur l’option « Dans votre langue » pour une traduction du site).
Bonne route Elias !
Elias en tenue traditionnelle de la Provincia de Ciudad Real, sa région d'origine (en référence à Don Quijote de la Mancha)