Du 5 juillet au 5 août 2011, une exposition installée à la bibliothèque municipale de Gap, intitulée « A la recherche de Vivian Maier », retrace la période française de la photographe, à travers 50 photos inédites. Nombre de visiteurs sont venus, à Gap, comme dans le Champsaur précédemment, chercher à identifier des visages, retrouver un parent, un ami.
En effet, Vivian Maier, née en 1926 à New-York, avait pour mère Maria Jaussaud, qui vécut à Saint-Julien-en-Champsaur avant d’émigrer aux Etats-Unis où elle rencontra le futur père de Vivian, Charles Maier.
Autoportrait
En 1929, les parents de Vivian se séparent et elle trouve refuge, avec sa mère, chez Jeanne Bertrand, originaire elle-aussi des Hautes-Alpes, dans le Bronx à New-York. C’est grâce à cette dernière, photographe professionnelle, que Vivian découvre la photographie.
Vers 1932, Vivian retourne dans le Champsaur avec sa mère, sa grand-mère ainsi que Jeanne Bertrand.
Puis en 1938 c’est un retour aux Etats-Unis. En 1943, sa grand-tante Marie-Florentine Jaussaud décède et Vivian hérite de son domaine champsaurin (Beauregard).
Au début des années 50, Vivian revient en France pour régler la succession. Elle met en vente le domaine aux enchères. C’est pendant ce laps de temps qu’elle parcourra la campagne champsaurine, photographiant les personnages qu’elle rencontre.
Elle repart à New-York en 1951, puis s’installe définitivement à Chicago en 1956. Là, elle devient gouvernante auprès d’enfants de familles aisées. Sa passion pour la photo ne la quitte pas pour autant. Elle photographie toutes les scènes de la vie quotidienne de ce temps-là. Elle revient dans le Champsaur en 1958 ou 1959 où elle réalise à nouveau de nombreuses photos.
Puis elle parcourt le Monde avant de finir ses jours dans un modeste appartement loué par ceux qui l’ont connue comme gouvernante. En proie à des difficultés financières, ses biens sont vendus aux enchères en 2007, dont des caisses de pellicules. John Maloof se porte acquéreur d’un lot et découvre la qualité des clichés.
Il n’aura pas le temps de faire connaissance de l’auteur des clichés, Vivian Maier décèdera le 21 avril 2009, après un bref séjour en maison médicalisée consécutif à une chute sur la glace, peu avant qu’il ne la retrouve.
L’année 2009 marque donc le début de sa reconnaissance mondiale…posthume.
Cette exposition n’est qu’une goutte d’eau parmi des milliers de photographies réalisées par Vivian Maier (quelques 120000 négatifs !). Gageons que de nombreuses autres manifestations verront le jour, issues de ce fonds détenu par deux acheteurs principaux (John Maloof pour l’essentiel et Jeff Goldstein pour les 10% restants). D’autant que s’est créée, à l’initiative de Philippe Escallier, une association dénommée «Les Amis de Vivian Maier» qui a œuvré afin que cette exposition voie le jour.
L’histoire de Vivian Maier, unique et universelle à la fois, témoigne des nombreux départs vers l’Amérique des habitants de nos vallées à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle. Mais elle apporte, dans une relecture sans doute idéalisée et romancée, un témoignage précieux sur la valeur ajoutée que constitue l’être humain sur son terroir, rural ou urbain.
22 juillet 2011 Journée ordinaire de cet été qui n’en est pas un. Pas tout à fait. L’ Etablissement Français du Sang (EFS site de Gap) a établi ses quartiers (presque installé son camp, pourrait-on dire) dans les locaux de l’Hôtel de Ville, à Gap, comme il le fait souvent lorsque ce n’est pas dans ceux du conseil général ou dans des établissements scolaires.
En effet, si une partie des Français est en vacances, la vie continue, avec ses aléas, drames et problèmes de santé. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur n’est pas autosuffisante en matière de don du sang même si les haut-alpins se montrent bons élèves.
Donner son sang est un geste simple, quasiment indolore, et un acte civique. Les conditions à remplir et la fréquence des dons sont précisés ici. Les utilisations du sang et de ses composés sont multiples.
Pour inciter les donneurs à se manifester, l’EFS de Gap avait, outre la signalétique habituelle à travers la cité, sollicité Claude Verdié, dit l’Augustin, pour une interpellation plus directe des passants, façon tambour des villes, ainsi que Nathalie, en charmante gavotte.
Claude Verdié, dit l'Augustin (contact 06 81 12 37 32)
Le don du sang : un don de soi par un don aux autres
La collation qui suit le don est un agréable moment de convivialité
Claude dit l’Augustin, et Nathalie
23 juillet 2011 Sur le marché du samedi, à Gap, Lionel PIFFARETTI, du GAEC Le Gapençais, propose des glaces fermières aux produits locaux ou proches. Cette initiative, nouvelle et intéressante, participe d’une tendance au retour aux sources, à savoir privilégier la production locale, qui offre traçabilité, saveur et fraîcheur. Les filières courtes contribuent au respect de l’environnement. Dans ce même état d’esprit, on ne peut que souligner la récente inauguration, à Gap, du Panier gapençais, magasin de producteurs (voir ici).
Lionel Piffaretti nous annonce une initiative de la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes, du 21 au 23 octobre 2011 : Brin de Culture (le concept ici). Des exploitants agricoles accueillent des animations culturelles, comme le fera Lionel, sur son exploitation des Fauvins, avec des conteurs russes.
Lionel Aubert
Pendant l’été, les travaux continuent au CHICAS.