Jeudi 14 mars 2013 Une centaine de militaires du 4e Régiment de chasseurs de Gap ont chaussé leurs skis de randonnée pour tenter de valider leur brevet de skieur militaire (BSM) dans la station de Superdévoluy.
L’objectif : parcourir dans un temps chronométré (maximum 3h15) 1200 m de dénivelé.
Parmi les participants, trente-huit nouveaux arrivants et skieurs débutants ont suivi une formation montagne durant trois semaines (FAMI) afin d’acquérir les rudiments des techniques alpines.
Au programme, savoir se déplacer en toute neige, savoir effectuer des conversions pour évoluer vers les sommets, s’adapter aux intempéries et au froid glacial, apprendre à rechercher des victimes enfouies sous la neige grâce à leur DVA (Détecteur de Victime en Avalanche), être capable de construire des igloos et des abris de survie.
Armés de leurs FAMAS et de leurs sacs à dos, tous les chasseurs des cimes ont réussi l’épreuve et ont obtenu ce précieux brevet qui fête cette année ses 100 ans.
Déjà un siècle que tous les militaires appartenant aux troupes de montagne sont formés et aguerris pour être en mesure de réagir rapidement dans un milieu qui se veut exigeant mais aussi dangereux.
Le 31 janvier 1913, le ministère de la Guerre crée le brevet de skieur militaire. Les 24 et 25 février 1913 le premier examen est organisé. Le programme comporte alors quatre épreuves : course de fond, course de vitesse, style et saut, enfin réparation de matériel.
La communauté militaire et alpine doit ce brevet et cette reconnaissance technique au lieutenant Charles Widmann du 28e bataillon de chasseurs qui fut le précurseur dans ce domaine et qui réussit en 1897, une première : l’ascension à ski du Mont Guillaume à Embrun.
Sous son impulsion, furent faits les premiers véritables essais de ski en France au Col du Lautaret entre 1896 et 1898.
On se rendra compte alors des avantages utilitaires de ces patins : facilités de déplacement, mobilité accrue et économie des forces.
Aujourd’hui encore, bien que les techniques et le matériel aient évolués, le 4eRch transmet ces savoir-faire à ses soldats afin de les armer et de les préparer à agir au mieux dans n’importe quelle situation.
(Texte et photos : Service Communication du 4e Régiment de chasseurs)
L'insigne convoité
Marche, ou plutôt glisse d'approche dans un cadre magnifique
Montée vers le col
En colonne sur une crête, il ne faut pas avoir le vertige
Le 4ème Régiment de chasseurs, indissociable de la population gapençaise, participe à la vie économique et sociale de la ville.