Mercredi 24 novembre 2010 Un an après les premières Assises de la Culture, initiées à Gap en 2009, la Ville de Gap a souhaité faire un premier point d’étape. Dans la mezzanine du Quattro (la salle principale étant en configuration sans fauteuils en vue du Salon du mariage), une partie des protagonistes de 2009, sous la direction de Martine Bouchardy, maire adjointe chargée de la Culture, a fait un bilan des actions impulsées et des projets en cours. Des échanges entre la salle et la tribune ont permis à des responsables associatifs ou partenaires culturels d’exprimer des demandes ou d’exposer des points de vue.
Les propos des représentants de la Ville ont notamment porté sur le mode d’emploi des salles municipales destinées aux manifestations et sur la mise en place d’un agenda permettant aux organisateurs de présenter leurs manifestations sur le portail culture du site internet de la Ville ainsi qu’un forum permettant les échanges. De mai à octobre, les actualités culturelles de ce site ont attiré environ 25000 visiteurs dont 1449 en octobre. Toutefois, une modération ne permettra pas une mise en ligne immédiate.
Sur les quelque 75 associations à caractère socio-culturel prises en compte par la mairie, 40 % ont un local payant, 15 % n’ont pas de local et 45 % sont hébergées gratuitement par la Ville, ce qui créé des inégalités de traitement concède Jean-Louis Dangauthier, directeur culturel de la Ville.
Une demande significative existe concernant des salles de répétition. Par ailleurs, des travaux sont en instance de réalisation au CMCL, pour un montant de 30000 euros, afin d’améliorer le confort d’accueil : loges de plain-pied d’accès direct à la scène, espaces de rangement, d’accueil et de logistique. Le fonctionnement des 75 ateliers ne sera pas contrarié malgré ces travaux.
Au final, ce constat d’étape nous a paru aborder surtout des questions matérielles et peu de prospective et de lisibilité concernant les intentions culturelles développées dans les actes des Assises des 13 et 14 novembre 2009, actées lors du conseil municipal du 26 mars 2010 (page 28).
Certes le départ de ce processus est récent mais il va falloir crédibiliser la démarche pour passer du stade des intentions au stade des réalisations, entamé certes, mais à poursuivre.
En outre, cette lecture de l’action culturelle nous paraît réductrice, réduite à l’investissement des associations ayant « pignon sur rue », mais laissant de côté d’autres acteurs et d’autres tranches de population, un manque d’universalisation de la diffusion culturelle à la manière de l’éducation populaire notamment.
«La critique est aisée, l’art est difficile », nous le concédons. Toutefois, le mode opératoire visant à consulter les acteurs et bénéficiaires de la vie culturelle n’est pas indifférent, au regard des résultats que l’on obtient et des objectifs (à définir) que l’on vise pour développer une politique culturelle locale.
De son côté, Anima Gap œuvre depuis 1999 (2005 sous forme associative loi 1901 et pour son site internet) à la valorisation des animations gapençaises et du territoire associé, avec une audience qui ne fait que croître (130 000 visiteurs et 500 000 pages vues par an), et un forum (sous-utilisé) en place depuis cinq ans et d’une grande souplesse d’accès.
Un public attentif.
Autour de Martine Bouchardy, Jean-Louis Dangauthier et Anne Expert, consultante.
Julie Wallier, au nom de la Ville, présente le mode opératoire de l'Agenda et du Forum.