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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 19:22

Organisé par le Théâtre de la passerelle avec le concours de la ville de Gap et de nombreux partenaires institutionnels et privés, ce festival des Arts de la rue aura rassemblé, pour sa deuxième édition, quelque 13 000 spectateurs en trois jours, du 30 mai au 1er juin 2014 (avec les doubles comptes !).

 

Pas moins de huit compagnies ont investi la ville, du Parc de la Pépinière au Domaine de Charance en passant par le centre-ville. Dans des registres différents, la Culture est venue à la rencontre du grand public avec l’idée d’atteindre la plus grande diversité de population possible et d’opérer une « relecture » de la cité gapençaise. Reprenons la terminologie du document de présentation : Bonimenteurs, comédiens, acrobates, bricoleurs de génie, clowns, jongleurs ou magiciens du feu, la palette d’artistes de cette édition 2014 est variée, ludique, singulière, surprenante à souhait.

 

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Un petit descriptif de chaque spectacle en toute subjectivité :

 

Avec Contre Nature, du collectif Tricyclique Dol, on est embarqué dans un cheminement sur les pentes du Domaine de Charance parsemé d’anomalies qu’il faut déceler et décontextualiser. On revisite un espace que de nombreux gapençais arpentent régulièrement et pourtant, hors des sentiers battus, on découvre des lieux inexplorés, comme une mare ou une zone humide, et on se laisse surprendre par une ruche en mouvement ou le barrissement d’un éléphant. On a du mal parfois à faire la distinction entre réel et réalité augmentée. C’est le seul spectacle payant (sept euros).

Ordre de marche : Dans le minibus tu monteras, dans les bois au guichet tu te présenteras, les instructions attentivement tu écouteras, au feu vert dans le noir tunnel tout seul tu t’engouffreras, au tourniquet sur tes oreilles les écouteurs tu placeras, aux points bleus autour de toi tu observeras, sur les chaises disséminées tu t’assiéras, au balisage serpenté tu te fieras, aux anomalies tu seras attentif, au terminus tu boiras le verre offert et le livre d’or tu complèteras…

 

 

Dans Prise de parole sur la place de la République, un improbable bonimenteur semble avoir convié une famille de spectateurs auprès de lui pour lui faire raconter une tranche de sa vie. Que nenni, en réalité cette petite famille est celle de Sébastien Barrier, le clown magicien, qui met en scène femme et enfants avec mention spéciale pour son petit garçon, si calme, qui résiste et acquiesce aux verbigérations de ce papa qui tient le public en haleine par la simple litanie de ses discours-fleuves, lesquels, l’air de rien, embrassent largement les travers de notre société si complexe et futile à la fois…

 

Sur l’esplanade Lesbros, devant le conseil général, Hula Hoopla !!! nous donne le vertige lorsque Julot, acrobate intrépide et créateur du spectacle, escalade un mât de neuf mètres de haut d’une souplesse étonnante pour aller réaliser des figures de style avec des hula hoops, cerceaux que l’on fait tourner autour du corps. Les enfants (mais pas que) poussent des cris de frayeur, applaudissent et…en redemandent. Un véritable exploit.

 

Place aux Herbes, Passage Désemboîté, de la Compagnie Les Apostrophés, fait surgir un accordéonniste qui tente de trouver sa place dans un espace fort délimité où des cartons surgis de nulle part tentent de trouver leur place dans le décor, manipulés et projetés par des personnages très élégants. Les cartons volent bas, haut, s’entrechoquent, le château menace de s’effondrer, mais les jongleurs costumés connaissent leur affaire : des bras providentiels s’interposent sur la bonne trajectoire, replacent, renvoient, empilent, stabilisent, créent et défont des équilibres plutôt instables. Toujours en mouvement, les acteurs maîtrisent cette désorganisation apparente et chaque objet finit par trouver sa place. Alors le spectacle peut se déplacer tout autour de la place et des objets, détournés de leur usage habituel (balai, baguette de pain…), deviennent des objets de jonglage ou…des partenaires de tango…

 

Rictus, sur la place Jules Ferry, porte bien son nom. Cette poésie urbaine est malgré tout grinçante.  Christophe Lafargue, dit Garniouze, trimbale un vénérable meuble à tiroirs dont il extrait toute la misère et la révolte du monde. Le texte semble très actuel... Pourtant, il date de 1897 et est signé Jehan Rictus (Les Soliloques du pauvre, éditions Au Diable Vauvert). On est sidéré par la force du discours de cet homme que la société a déclassé mais qui trouve encore l’énergie, dans un ultime effort peut-être, de crier ses vérités à la face du monde.

 

 

Au Pré de la Danse, à Charance, Leaving Room a posé ses accessoires : des balles de jonglage, une harpe chanteuse et une Balance de Lévité. Car la marque de fabrique de Yoann Bourgeois et Marie Fonte, accompagnés par Laure Brisa à la harpe et au chant, c’est la quête du « point de suspension » , instant fugace où un corps atteint son apogée, s’immobilise avant que sa chute n’intervienne. Ce fut source d’inspiration pour Isaac Newton dans sa théorie de la gravitation universelle. D’ailleurs l’artiste a proposé après la fin du spectacle un moment d’expérimentation afin qu’une vingtaine de personnes (pas des enfants) puissent éprouver cette sensation unique.

Cette rêverie acrobatique et musicale introduite par un ostinato têtu transporte le spectateur dans un doux balancement qui s’achève par une fugue impromptue des acrobates puis de la musicienne qui laisse le public un instant encore suspendu à ses songes…

 

Le moins que l’on puisse dire, est que la machine de Skryf, Scripteur de sable, ne laisse pas les passants indifférents. Ce drôle d’insecte monté sur roues, par le truchement d’un logiciel et d’une buse alimentée par un réservoir, inscrit en lettres de sable, sur les pavés du centre-ville, maximes et humeurs poétiques. Cet art éphémère s’il en est imprime dans les esprits le texte fugace emporté par le vent et les pieds des passants.

 

Enfin, les Installations de feu de la Compagnie Carabosse, féérie incandescente, imprègnent les allées, pelouses, torrent et frondaisons du Parc de la Pépinière d’une odeur d’antan, quand la cire et la pâle lueur des bougies donnait une atmosphère mystérieuse aux pièces de la maison et circonscrivait l’espace familier aux limites indéfinies d’un halo lumineux fragile et évanescent.

On chemine sur l’allée qui longe l’arrière du musée-muséum sous l’arche qui s’illumine au gré de l’allumage des 3500 pots à feu par la vingtaine d’opérateurs. Cette arche d’une centaine de mètres constituée en réalité d’unités circulaires distinctes pesant au total environ dix tonnes, a été assemblée en une semaine par les seize coéquipiers de la Compagnie. Celle-là même qui a fait les beaux jours du Vieux-Port en 2013 pour Marseille, capitale européenne de la Culture. On s’interpelle, se photographie, se bouscule. Puis on se disperse dans le parc pour déambuler de braseros en lanternes et guirlandes, d’installations lumineuses en installations mécaniques, automates animaliers ou humains, tourniquets et musicien bien vivant. Si l’on se poste dans une allée on peut voir défiler une partie des 3000 visiteurs de la première soirée, amis, famille, voisins, collègues et figures locales. Sur son petit vélo, le directeur du Théâtre de la passerelle, Philippe Ariagno, parcourt les nervures sablées du parc, à l’écoute des commentaires et des réactions : la magie est là…

Bizarrement pourtant, il n’y a pas de spectacle à proprement parler, mais un univers irréel où le parc devient une sorte de lieu de rite celte où s’accomplit un étrange cérémonial dans l’odeur âcre et la tiédeur des lumignons se consumant.

 

Et maintenant, retour en images et vidéos, sans commentaires…ou presque :

 

 

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Contre Nature

 

A la demande du Théâtre La Passerelle nous avons retiré les vidéos concernant cette animation pour en préserver le mystère.

 

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  Un accueil chaleureux au terminus et un rafraîchissement bienvenu

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  Sympathique de sacrifier à la tradition du livre d'or en laissant un petit mot pour faire part de ses impressions

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Prise de Parole

 

 

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  Tout se passe en famille

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  Vraiment très coopératif le fils de son papa

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Hula Hoopla!!!

 

 

 

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Passage désemboîté

 

Spectacle également donné à Veynes, Serres, Aspres-sur-Buëch, Saint-Bonnet, Embrun, Chorges, dans le cadre des Excentrés du Théâtre La passerelle de Gap 

 

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Rictus

 

Un personnage saisissant pour un monologue criant de vérité(s)

 

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Leaving Room

 

 

Sur les pentes de la montagne de Charance

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Fuite...temporaire

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Le Scripteur de Sable

 

 

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Installations de feu

 

 

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Deux équipes de choc pour prévenir tout risque et porter secours:

Les secouristes de la Croix Rouge Française (qui fête ses 150 ans cette année) et les pompiers du SDIS 05 

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Non loin de là...

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...la Fête du Vélo

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 A la Vie, A l'Amor, Stephan Orcière et Aglaë, un couple de feu

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