27 juillet 2012 Gap Esplanade du conseil général 21h30 Dans un univers scénique construit mais modulable, une frêle jeune femme évolue : que cherche-t-elle? A intégrer ce groupe masculin d’acrobates et de musiciens qui la rejettent ou se jouent d’elle, dans un jeu d’attraction-répulsion ? A séduire l’un ou l’autre au risque de susciter la jalousie du groupe ? Toujours est-il que bien qu’elle semble être un jouet ou une marionnette aux mains de ces hommes qui l’entourent, elle n’en est pas moins le centre d’intérêt autour duquel tournent musique et acrobaties qui ne s’en éloignent que pour mieux s’en rapprocher.
Les musiciens donnent le ton de cette tragi-comédie, qui fait passer du rire aux larmes, de la nostalgie à l’espoir, en passant d’un style à l’autre, jazz ou hip-hop, avec des airs de piano bastringue. Les acrobates conjuguent leur talent d’équilibriste à celui de danseur, jongleur ou contorsionniste, jouent de leur corps et de celui de l’autre, animent des accessoires que l’on croyait faire partie du décor. La voix se fait instrument et prétexte à jeu sonore : pffffff ! font la bouteille de champagne qui s’ouvre et les fusées du feu d’artifice. Et en écho, un dialogue sonore s’instaure où les bruitages vocaux, tels des balles de ping-pong, bondissent et rebondissent et parfois, quittent la scène…
On est scié, on est scotché, tenu en haleine par les rebondissements, au sens propre comme au sens figuré, par les performances gymniques des acrobates et les trouvailles musicales des instrumentistes. Lorsque le spectacle se termine, on a l’impression qu’il vient de commencer. Chapeau, les artistes.
Tel était le spectacle de la Compagnie Akoréacro « pffffff ! » proposé par la Direction de la Culture de Gap. Composée des acrobates Claire Aldaya, Basile Narcy, Romain Vigier, Maxime Solé (primés au Festival du Cirque Mondial de Demain et médaillés à Moscou), des musiciens Mathieu Santa-Cruz (beat box, guitare), Guillaume Thiollière (accordéon), Guilhem Fontes (piano, clarinette) et Boris Vassallucci (violon, percussions). Sans parler d’une solide équipe technique : Manu Jarousse (régie lumière), Tom d’Hérin (régie son) et Jean-François Pyka (chargé de production et de diffusion), avec le soutien logistique du Quattro à Gap.
Un conte tragi-comique et poétique
Présentation, en régie, par la directrice de la Culture, Emmanuelle Roche
Ebahissement vertical
Revoir ses repères terrestres
Equilibre renversant...
...en musique
Objet, bel objet, dis-moi...
Solitude de la poupée posée là, comme un objet
Belle, écoute-moi...
Si tu le voulais...
Poupée je ne suis pas, artiste je serai...
Regardez comme je sais jongler
Moi aussi j'ai du talent
Surenchère
Et cela, sais-tu le faire?
Espoir d'avenir
Moment de grâce, un ange passe
Il s'agit de résoudre la quadrature du cercle
Comment tourner cela?
Tu seras des nôtres
Enfin apaisée
Et le rideau peut tomber
Ovation debout
A la fin du spectacle, 800 acclamations