27-28 juillet 2011 Gap Le Quattro La deuxième édition de l’Estivad’ a attiré un large public dans la salle du Quattro et ses annexes. Malgré une météo perturbée pour la première soirée, l’ambiance était festive et les fans présents. Avec un peu moins de 2300 spectateurs sur les deux soirées, l’affluence est en retrait par rapport à la première édition mais cette fluctuation est inhérente à des paramètres difficilement maîtrisables, liés aux conditions météorologiques, à des facteurs économiques, à la programmation proprement dite… et l’on ne peut en tirer des conclusions sur les éditions futures.
Les artistes présents, sur lesquels nous revenons ci-dessous, ont tous leur personnalité propre et leurs supporters attitrés. Un service d’ordre vigilant est en place mais l’Estivad’ est d’abord une fête familiale et bon enfant, où il fait bon, entre deux concerts, aller se restaurer dans le grand hall du Quattro ou s’asseoir sur la terrasse pour prendre l’air et siroter un verre, tout en écoutant le groupe assurant la première partie.
Toute l’équipe du Quattro est sur le pied de guerre, tant les tâches sont multiples ; l’administrateur de cette belle salle dont la scène n’a rien à envier à celle d’un Zénith, Armand Vache, veille à tout, entouré de son équipe, et la Direction de la Culture s’est mobilisée autour de Jean-Louis Dangauthier pour assumer de multiples tâches. Les surprises de dernière minute, comme un contrôle administratif, doivent être gérées avec sang-froid et sans répercussions sur l’organisation. On note la présence habituelle des personnels de sécurité, renforcés pour l’occasion par des prestataires extérieurs.
Pour mémoire, l’édition 2010 de l’Estivad avait accueilli Emynona, Jena Lee, Superbus, Eté 67, Cœur de Pirate, Pony Pony Run Run.
27 juillet 2011 Mariama Gap Le Quattro Sans conteste, Mariama est une révélation de cette Estivad. Son répertoire, qui mêle soul, folk et reggae, est parfaitement maîtrisé et l’artiste dégage une impression de tranquille sérénité tout en faisant vibrer un public sous le charme.
27 juillet 2011 Joyce Jonathan Gap Le Quattro Certains spectateurs n’ont pas hésité à faire de nombreux kilomètres et à arriver bien avant l’ouverture de la salle pour être au premier rang afin de ne rien perdre du spectacle. Venus de Digne, de Chambéry, de Normandie, des Hautes-Alpes bien sûr, le public était constitué environ pour moitié de visiteurs extérieurs, vacanciers et/ ou fans des chanteurs.
Pour Joyce Jonathan, ce public était largement familial, les fillettes notamment étant nombreuses derrière les barrières. Pas étonnant finalement car la chanteuse, lancée par le label MyMajorCompagny, produit une musique suave aux tonalités folk, un style plaisant et intimiste.
Auteure et interprète, Joyce Jonathan s’accompagne à la guitare et au piano. Elle a reçu, début 2011, le prix de la révélation française de l’année aux NRJ Music Awards.
27 juillet 2011 Zaz Gap Le Quattro Avec Zaz, la scène prend vie très rapidement. La chanteuse sait occuper l’espace et bouger d’un bord à l’autre, interpellant son public ou provoquant ses musiciens. A un rythme soutenu, le concert se déroule avec les tubes inévitables repris par la salle mais aussi des textes moins connus et non moins « groovants ».
Le timbre de voix de Zaz, qui n’est pas sans évoquer celui de Patricia Kaas dans les graves, a cependant son caractère propre, légèrement rauque et enveloppant. La jeune chanteuse, révélée sur Myspace par le titre Je veux, trace depuis son chemin. Raphaël lui a composé trois chansons, son album a été classé n°1 des ventes et elle a obtenu la distinction « chanson originale de l’année » à l’occasion des Victoires de la Musique.
Atmosphère...
Les fans attendent le départ de la chanteuse pour solliciter un autographe
28 juillet 2011 La Fanfare en Pétard Gap Le Quattro En prologue et en postface du chanteur Jehro, cette formation associant plusieurs styles : ragga, jazz, hip hop, électro… impose sa puissance à un public coopératif, qui n’hésite pas à s’investir corporellement, répondant aux injonctions un brin provoquantes du leader du groupe. Les styles mélangés constituent l’originalité du groupe, aux accents parfois de fanfare d’Europe centrale comme dans les films d’ Emir Kusturica.
28 juillet 2011 Jehro Gap Le Quattro Certaines fans, comme Laetitia et Delula (notre photo), sont venues tout spécialement de Digne pour écouter Jehro. Elles trouvent la salle du Quattro très belle.
Jehro, d’origine marseillaise, a baigné dans les chansons de Brel, Brassens ou Ferré, grâce à son père, auteur-compositeur. Il crée son propre style, world musique imprégnée de pop, rock, reggae, à l’occasion de son installation à Londres. Repéré par son titre « Everything » il arpente les scènes japonaises et américaines et sort un nouvel album (Cantina Paradise) qui est représentatif de son style, rythmé et dansant.
28 juillet 2011 Ben l’Oncle Soul Gap Le Quattro Ben est un grand monsieur. De l’élégance, du style, de la classe. Son entrée en scène est précédée d’un cérémonial scénique bien rôdé. Puis le chanteur, impeccable et souriant, fait son apparition devant un public survolté.
S’enchaîne alors un véritable show interactif où la maîtrise vocale le dispute à la qualité de la scénographie, chorégraphies et lumières, orchestration musicale. La voix suave de Ben, aux accents de gospel, transporte pour un temps le public dans un monde meilleur qui évoque les sixties.
Révélé par Myspace, signe des temps, ce chanteur est véritablement habité. Pour autant son talent ne doit rien au hasard. Il y a beaucoup de travail derrière. Le monde musical ne s’y est pas trompé, il a obtenu la distinction « révélation scène » aux Victoires de la Musique 2011.